Story - The devilish life.



Les cris d'une femme se font entendre dans une petite cave, sous une maison pittoresque de l'époque. Pauvreté régente, la femme à la chevelure ébène pousse des cris de plus en plus poussés, forts. La sueur dégoulinante de son visage et de tout son corps, elle offrit la vie dans un bain de sang. Sa robe de chambre beige n'est plus qu'un drap bon à jeter. La peau mate, bronzée, la française pousse des hurlements de douleurs tandis qu'une autre femme, plus âgée, potelée, accueil en ce monde un nouveau né entre les cuisses de la divine. Le bébé dans les bras, liquide présent et sang tachetés sur son petit corps, la vieille dame tient le bambin dans ses bras, laissant alors les manchettes blanches de sa robe se salir sous les cris du nouveau-né. L'enfant vit, l'enfant est vivace mais la mère, elle, n'est plus qu'un cadavre qui soupira une toute dernière fois.

Orpheline, le bébé né, placée dans un panier d'oseille et de draps blancs de mauvaise conception, elle est laissée pour compte sur les marches d'un escaliers de pierres. Le vent souffle, le vent se veut doux dans la température mais légèrement brusque de mouvements. L'enfant pleure, l'enfant hurle. Les grandes portes de bois s'ouvrent et une femme vêtue d'un habit de nonne en sort. Yeux abaissés sur le bambin à ses pieds, elle attrape le panier et disparait dans l'enceinte du couvent.



L'orpheline a grandit, elle porte le prénom de Victoire, doux prénom choisi par l'une des nonnes du couvent qu'elle habite. Couvent ou orphelinat pour jeunes filles, peu importe le nom qu'on lui apprête. Enfance moyennement heureuse, l'esprit vif et curieux de l'orpheline n'avait pas lieu de vivre au sein de ces murs de Dieu. Petit chenapan qui n'écoutait rien ni personne, et surement pas docile lors des sermons du matin, elle ne connaissait que trop bien les coups de bâton de la Soeur Supérieure. Alors, elle en a eu marre et découvrant une échappatoire, elle abuse de la gentillesse et naïveté d'une des soeurs du couvent et s'enfuit sous sa surveillance lors de courses en extérieur. Elle rejoint la ville à pieds, dans sa robe blanche et pauvre. Les calèches et le peuple l'ont surprit quelque peu. Gamine des rues, elle trouve bien vite une autre bande d'orphelins et de pauvres gosses qui luttent pour survivre. Petite voleuse et douée d'une grande agilité, la gamine devient un atout pour la bande.

Elle vole des petits pains de l'échoppe du boulanger sans se faire prendre, la plupart du temps du moins. La gamine vole les bourses des riches avant de disparaître dans les petits recoins qu'elle seule connait à force de vagabonder. Huée à sa venue par les habitués, attise la pitié des touristes et en fait incroyablement bon usage. L'adolescente dévergondée qu'elle devient, avec ses propres valeurs fixées. Sauvée par une prostituée, une catin, de se faire attraper par la loi de la ville, elle travaille pour le bordel dont la femme fait partie. Gamine habillée en homme pour éviter d'attiser les convoitises des hommes qui franchissent le seuil de la demeure rouge, elle nettoie les chambres et repasse au fer les jupons des filles de joie. Victoire touche également à la cuisine pour les repas des catins. Sa nouvelle maison, les catins et les jeux pourris.



L'adolescente effrontée a grandit, elle ne s'habille plus en homme dans le bordel. Attitude d'un garçon manquée, elle a cependant la beauté d'un ange et attise énormément les courtisans qui n'ont, pour le moins, pas tous que de belles choses en tête à son image. Victoire, elle le sait, elle en joue par ailleurs. Cependant, elle n'est plus aussi blanche qu'elle ne l'a été jadis. Sali par l'acte impardonnable de la coucherie sans sentiments, elle s'est donnée à un homme bien plus âgé, dont la richesse rendrait un Roi jaloux. Première nuit offerte sur un plateau, elle n'en garde pas du tout de bons souvenirs. L'homme abusant d'elle, la prenant pour un objet comme toutes les femmes. Des trous bons à remplir et à grossir d'un enfant, rien de plus que des têtes vides. Victoire aurait voulue le blesser, le salir comme il l'a usé, faire de lui sa chose sans cervelle ni jugements. Elle voulait tellement le blesser, le tuer. Que souffrances ne soient plus que son seul lot de consolation. La haine en elle bouillonnait à cette pensée. Victoire, c'est une femme, humaine, téméraire, courageuse, impulsive et rancunière mais son humanité ne la pousse pas aux abords de ses précipices pourtant si beaux et profonds. Cette nuit-là, cette fameuse nuit, le vent soufflait comme à sa naissance. Au sein d'un bar où les catins se rendaient pour accrocher quelques nouveaux clients potentiels, Victoire y était avec sa petites dagues au creux de sa botte. Protectrice des prostituées avec un autre homme de la bande du bordel. Elle s'adonne cependant à un plaisir maladif. Victoire observe dans son coin sombre et trouve un homme autour d'un tonneau sevrant de table de jeu. Un jeu de cartes et d'argent, où le meilleur menteur gagnera une lourde somme. Lorsque l'adversaire perd lamentablement, elle s'avance. Relevant légèrement son jupon beige, recouvert d'un autre de couleur marroné, elle s'installe face au riche homme boulonnant. Vieux, embonpoint, riche et incroyablement égocentrique. Il l'observe, la matte comme on dirait. Il a ce sourire au coin qui dégoute Victoire. Son regard la dévore et la viole sans gêne. Victoire serre le poing sur ses jupes, tandis qu'elle inspire l'odeur de l'orge puante de la pièce, ses poumons se remplissent, sa poitrine grossit contre son corset très peu serré brun. Les manches blanches bouffantes qu'elle relèvent avant de prendre en main les cartes distribuées par une tiers personnes. Le jeu commence. L'argent est de mise, elle vide sa bourse. La mise est trop énorme, elle n'a pas assez pour surenchérir. L'homme propose qu'elle paie avec son corps et sa docilité de femme soumise, de petite chose sans importance. Elle accepte, sachant pertinemment que même si elle perd, elle gagnerait.  Le jeu se termine, carte sur table. tapis. Elle gagne haut la main. Heureuse, elle prend l'argent. L'homme mécontent, l'attrape par le bras mais elle le rejette violemment, le menaçant. Tandis qu'elle était proche de son corps, la main porté sur son col, elle réussit à lui voler le reste de sa bourse. Elle s'en va et faisant signe à son collègue protecteur. Victoire s'engouffre dans bien des ruelles. Pensant avoir fuit loin de ce monsieur, tout revient sur elle. Tout va vite, un homme fin et musclé lui plante un poignard non-loin de son coeur. Avachie contre un mur, elle se laisse glisser impuissante au sol. La voix de l'homme perdant se fait entendre. Victoire voit flou. Victoire souffre. Il se moque d'elle, reprend son dû et la frappe violemment de son pieds. Victoire tombe à terre, perdant petit à petit vie.

Puis, une voix, inconnue, s'abaisse vers elle. Un homme accroupie face à son corps léthargique. Flou, elle ne distingue qu'à peine ses vêtements luxueux. La voix d'une femme survient alors, le bas de sa robe se glissant derrière l'homme accroupi. Ils peuvent l'aider et Victoire veut vivre, se venger, vivre, survivre. Alors que tout commençait à noircir autour d'elle, l'odeur du métal rouillé lui vient. Du sang. Malgré son peu de forces restantes, elle en abreuve des gouttes. Juste assez pour se réveiller après sa mort imminente. Sens accrus, décuplés, ses émotions prennent une tournures plus énorment. Son humanité à jamais disparue. Le sang d'un vivant pour vivre. Elle se décide sur un homme qu'on lui a gentiment présenté. Force et vie assimilée de vampire, elle se vange sur les deux hommes qui l'ont tués, elle se venge sur l'homme qui l'a détruite également. Vampire appréciant les atouts de sa toute nouvelle vie. Des parents, aimants, comme ils peuvent l'être. Une Valin.


Vampire, adoratrice de sa condition, elle garde son aspect de garçon manqué. Sévissant auprès de ceux qui sont désormais ses parents pour l'éternité, Azaline et Léonard Valin, Victoire adopte un style de bouchère qui, néanmoins, garde une certaine éthique dans ses crimes ; elle ne massacre que les hommes, les mauvais, les masochistes, les patriarcaux. Elle se nourrit au cou des femmes avec qui, il lui arrive souvent, de partager le lit ; elle ne les tuent cependant pas, sauf les plus mauvaises d'entre elles. Victoire, elle aime soigner ses entrées et ses petits amusements. Humains devenus de véritables jouets pour la vampire, qui s'adonne à tenter diverses souffrances. La jeune vampire a également agrandit la famille en mettant sous les yeux des parents, un jeune soldat, ravagé par la folie. Un soldat qu'elle trouvait fort amusant avec ses crises psychotiques, elle avait envie d'en faire son goûter mais bien trop intéressant pour le réduire à ça. Léopold, qu'il s'appelle, devient alors son frère de sang et de tueries macabres. Il y a eu l'autre, le-la dernier-ière de la petite famille vampire. Le vampire dont on tait le nom pour sa trahison. Mot qu'elle n'aime pas du tout, Victoire. Attachée à sa famille comme une moule à son coquillage, elle mord et griffe dès qu'on bouscule son nid.


La mort, lot quotidien. Métier, vie, survie. Victoire a débarquée à Mystic Falls avec le reste de sa famille en ayant découvert que c'était la ville de celui-celle qui a tourné le dos. L'envie de l'accrocher au plafond par des crochets est de plus en plus grande. Victoire est en ville, travaille pour le compte de la famille et aide les familles de leurs victimes à faire le deuil. Ironique ? Pas du tout, ce sont les Valin après tout. L'amour, elle ne l'a jamais connu, tout du moins, pas au point d'en mourir. Elle aime ses parents, sa famille, mais pas du même amour que dit. Elle tuerait, elle tue d'ailleurs, pour eux mais ce n'est pas l'amour sentimentalement parlant. Victoire, perdue dans des draps d'inconnu-es, n'a jamais aimé au point de tourner le dos à sa propre famille.