La photo parfaite d'un quiproquo.

  @Dorian Livingston  & Sebastian

Assis dans le salon, sur le sol, tu tournes les pages du journal de ton père. C’est plus fort que toi, tu cherches à travers toutes les pages, une piste sur le vampire qui aurait pu le tuer. Mais rien. C’est comme si ce monstre n’existait pas. Soudain, tu te rends compte que la dernière page du carnet semble collée. Fronçant les sourcils, tu la déchires un peu pendant la manipulation, mais tu arrives finalement à la décoller. Un portrait y est dessiné, avec un panneau ‘attention’ en rouge. Etrange. Soupirant lourdement, tu décides de sortir un peu t’aérer l’esprit, sinon, tu risques de virer à la folie. Attrapant une veste, tu sors rapidement pour prendre la direction du Mystic Grill. Après tout, tu n’as pas encore mangé, aussi, ça te donne une bonne raison de prendre l’air frais de la ville. Marchant tranquillement, tu ne peux t’empêcher de te montrer envieux de l’inscience des habitants de la ville. Ils ne savent pas qu’un autre monde existe et qu’ils sont en danger perpétuels. Surtout à cause de certains vampires. Serrant les poings à l’intérieur de tes poches, tu t’arrêtes enfin au Mystic Grill. Poussant la porte, comme à son habitude, il y a déjà du monde. Prenant ton mal en patience, tu pianotes sur ton téléphone pour t’occuper, le temps que la file d’attente avance. Mais alors que tu es prêt à faire demi-tour, c’est enfin ton tour. Passant commande, tu souris gentiment à la serveuse qui s’excuse du temps que ça a pris. Mais ce n’est nullement sa faute, elle ne peut donc pas s’en vouloir. Attrapant le sachet avec ta commande, tu tournes les talons après lui avoir souhaité une bonne journée. Mais juste avant de sortir, ton regard est attiré par une silhouette, assise, un peu plus loin. Te stoppant net dans ta lancée, tu ne peux t’empêcher de le regarder. Son visage, tu l’as vu dans le carnet de ton père. Celui avec le signal de faire attention. Que fait-il ici ? Grinçant des dents, tu hésites pendant deux secondes. D’un côté, il y a trop de monde pour faire un scandale, mais de l’autre, tu ne peux pas faire comme si tu n’avais rien vu. Te décidant donc, tu t’avances à sa rencontre. Tu ne métrises pas tellement le flux de colère qui te hante. Attrapant la chaise qui se trouve face à l’homme, tu y prends place, sans lui demander l’autorisation. Après tout, lui n’a pas réfléchi lorsqu’il a tué ton père. « Ça ne vous dérange pas de faire comme si de rien n’était, alors que vous avez le sang d’un innocent sur les mains ? »

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Lorsque tu vois le visage de l’homme à travers la devanture, tu hésites pendant une fraction de seconde. D’un côté, il y a de nombreuses personnes présentes dans le bâtiment. Aussi, tu ne pourras pas exprimer tout ce que tu penses réellement. Mais de l’autre côté, passer ton chemin comme si de rien n’était, ce n’est pas vraiment pour toi. Aussi, avant que tu ne puisses être certain de ce que tu fais, te voilà qui tourne les talons pour rentrer dans le Mystic Grill. Même si tu ne peux pas exprimer tout ce que tu ressens exactement, tu vas faire au mieux. Tu te rappelles encore parfaitement de ce visage qui était dessiné dans le carnet de ton père. Prenant place face à lui, tu ne perds pas de temps pour prendre la parole. Tu te retiens de parler fort, afin de ne pas attirer l’attention sur vous. En prenant place à sa table, tu l’as fait tracer un mauvais trait. Mais ce n’est nullement ton problème et tu ne vas certainement pas t’excuser pour ça. Après tout, c’est un monstre et même s’il tente de se faire passer pour un humain, tu sais parfaitement que ce n’est pas le cas. Lorsqu’il reprend la parole, sûrement à cause de la colère qui court dans tes veines, tu ne peux t’empêcher de le trouver hautain. « Oh mais je vais être plus clair … » Ce qui ne t’aide pas à te calmer, mais tu vas lui expliquer. Avançant un peu sur la table, tu te penches pour qu’il soit le seul à entendre. « Vous êtes un foutu vampire donc un assassin. » Te redressant tu t’appuies contre le dossier de la chaise. Un sourire satisfait naît sur tes lèvres, car tu es certain de ce que tu viens de dire. La serveuse vient te demander ce que tu veux, et pour garder les apparences, tu commandes un café. Croisant les bras sur ton torse, tu tentes de rester maître de la situation. « Vous avez tué mon père, à cause de ce que vous êtes. La police ne peut sûrement rien faire pour vous, mais je ne laisserai pas ce crime impuni. » La menace est clair. Tu es sûrement fou de te lancer dans des menaces, mais c’est plus fort que toi. Tu ne peux pas rester sans rien faire, alors que ton père est mort à cause de cet homme.

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Avançant ton torse sur la table pour te pencher, tu as beaucoup de mal à rester calme. Comment rester dans un état d’esprit tranquille, alors que le vampire qui a tué ton père se trouve devant toi ? C’est tout simplement impossible ! Expliquant donc que tu sais parfaitement de quelle nature qu’il est, et combien ceux de son espèce peuvent être dangereux à souhait ! Grinçant des dents face à sa réponse, tu ne changeras pas d’avis comme ça. « Certes mais la justice humaine peut les mettre en prison et les arrêter. Que votre espèce, hormis vous tuer, on ne peut rien faire. » Et ça t’agace, car combien de victimes font-ils avant d’être arrêtés ? La serveuse interrompt la discussion, aussi pour garder les apparences, tu commandes un café. Tu n’en as nullement envie, mais tu dois rester discret. Lui expliquant qu’il a tué ton père, tu as énormément de mal à garder ton calme. Sauf que contre toute attente, il se met à rire. Fronçant les sourcils, tu ne comprends pas pourquoi il réagit de la sorte. Et lorsque tu comprends qu’il se moque complètement de toi, tu serres les poings de colère. Sortant le carnet de ton père, tu cherches rapidement la page où son portrait figure dedans. Glissant le petit livret sur la table, tu gardes ta main dessus pour être certain qu’il ne tente pas de te l’arracher ou de le voler. « Vous vous reconnaissez là, je suppose ? A moins que vous n'ayez besoin de lunettes. » La ressemblance est vraiment flagrante, il n’y a aucun doute possible. A côté se trouve quelques informations à son égard avec l’écriture de ton paternel. Attendant encore quelques secondes supplémentaires, tu reprends le petit carnet avant de le glisser de nouveau dans ta poche de veste. « Vous voyez ? Je sais parfaitement qui vous êtes. » Attrapant la tasse de café, tu prends une gorgée, histoire de ne pas attirer plus que nécessaire les regards sur vous. Inspirant pour tenter de rester calme, tu lui lances un petit sourire hypocrite. « Vous allez avouer quand ce que vous avez fait ? A moins que vous ayez tellement commis de meurtre, que celui de mon père est un mort, parmi tant d’autres pour vous. »