Une fin d'après-midi comme celle-ci, Zus les adorait. Il avait pu voir sa meilleure amie chevaucher un taureau mécanique, soutenue par les encouragements de leur plus grand allier vampire. La petite vie que menait Zus lui plaisait grandement, pour rien au monde il ne voudrait que sa vie soit autrement.

"Et voilà ma belle !" Le brun tendit la barbe à papa à son amie en souriant. "Tu veux aller voir d'autres stands ? J'ai pas encore été au ballots de foin ou à la confiture. Mais bon, je sais pas si c'est si intéressant que ça." Il piqua un morceau de barbe à papa à Illiana, et but ensuite une gorgée de sa bière en main, marchant sur le terrain vague qui accueillait le festival agricole.

Damiano était comme un grand frère ou un père. Même si c'était surtout un vampire trop canon pour être mon frère ou mon père mais qui était quand même un peu des deux. Après avoir relevé le defi du vampire, j'avais valsé avec le taureau mécanique pour réussir à tenir. Fière de moi, j'avais aperçu mon meilleur ami, laissant Damiano à ses occupations.

Pour rien au monde, je ne pourrais le laisser. Peu importe les blessures, les souffrances, les larmes ou les erreurs, je le savais, notre amitié survivrait à nos bêtises. Qu'est ce que c'était une erreur face à leurs rires, leurs confidences, à leurs moments complices où petits, ils faisaient les 400 coups ensemble. Arrivant avec une barbe à papa dans les mains, je le regardais avec des yeux d'amoureuse tant j'étais heureuse de pouvoir en manger. « Trop boooon ! Merci Doudou ! » Je osais les épaules à sa seconde question. Je ne fichais un peu de l'activité, tant qu'il était à mes côtés.

« Huuum... comme tu veux ? Qu'est ce qui... EHHHHHHHHH MA BARBE A PAPA ! RECRACHE LE MORCEAU ! » Je lui montais sur le dos, une main sur ses joues pour faire semblant de vouloir le faire recracher. Morte de rire, je m'agitais comme un petit singe sur son bananier. Je tentais de me calmer mais toujours sur son dos, je lui répondais. « On a qu'à faire les ballots de foin... Ou boire un verre ! A toi de voir ? » Voilà ça, c'était nous, tout craché. « J'ai envie d'une bonne bière, je le mérite après avoir dressé une bête de fer quand même, non ? »

La jeune chasseuse semblait toute heureuse du cadeau, bien que simple, de son meilleur ami. Une barbe à papa dont il lui subtilisa un morceau pour le manger. Jouant comme des gosses, Illiana sauta sur le dos du brun qui se mit à tourner sur lui même. Puis il s'arrêta, passant ses bras sous les cuisses de la jeune femme pour la tenir confortablement assise. "On peut boire un verre et tenter de faire les ballots après si on marche droit !" s'exclaffa le Middleton.

D'un mouvement de la tête, la barbe à papa renversée par terre dans l'herbe jaune du terrain vague se mit en lévitation et tomba dans une poubelle non loin. "Si on te demande, c'est pas moi !" rit-il en courant vite avec Green sur le dos, fuyant les possibles spectateurs humains de cette scène invraisemblable. Faire de la magie en publique n'était pas vraiment d'usage, mais Zus lui, il s'en foutait, il avait un originel pour oublietter les pauvres humains. Elijah Mikaelson était sa baguette de sureau. "J'vais prendre une Mort Subite et toi ?" sourit-il en déposant Illiana au sol devant le stand du Mystic Grill.

Il y avait toujours cette simplicité entre nous, une vraie simplicité. Le genre de petit moment de bonheur qui s'expliquait sans doute par le fait qu'on était tout les deux de grands enfants, surtout quand on était ensemble. Sur le dos de Zus, j'essayais de récupérer un bout de barbe à papa pour au final faire tomber l'intégralité de celle-ci. Je la regardais, faussement triste. « Ou justement, le faire parce qu'on ne marche pas trop ! » Je ricanais à l'idée même de faire ça. Les deux boulets que nous étions, serait une vraie plaie mais surtout et avant tout des grandes parties de fou rire. Je le voyais user de sa magie et ça m'émerveillait toujours autant. Je retenais mon rire, sur son dos, les bras autour de son cou. « Personne ne le saura ! » A peine le temps de terminer la phrase qu'il partait comme une fury en courant, je manquais de mordre la langue tant j'étais surprise. Je commençais à rire aux éclats, il m'épuisait mais c'était exactement pour cette raison que je l'aimais si fort. Devant le stand du Mystic Grill, il me déposait alors que j'avais eu les larmes aux yeux tant j'avais ris de la situation qui ressemblait drôlement à notre enfance. Je secouais la tête, des étoiles dans les yeux. « J'en veux aussi ! UNE PINTE ! » annonçais-je surexcitée. Ma bière préférée, voilà. Oui, j'avais des bières préférées. J'avais grandi, je n'étais quand même plus la petite fille de l'époque, ça se voyait déjà rien que par mon poids. « Ca me rappelle tellement notre enfance, pas toi ? L'ambiance, les gens sont tellement joyeux ! Ca fait du bien, non ? »