Au loin, j'entendais mon téléphone vibrer. La tête dans l'oreiller, j'attrapais mon téléphone en tapotant sur ma table de nuit. Une notification d'urgence sur le serveur de Lukas et un sms de sa part. Dans un long soupir, je sortais de mon tendre lit pour constater avec désespoir qu'il faisait encore nuit. Alors que j'enfilais une tenue simple, un pantalon fluide noir et un haut croc-top bleu nuit. En enfilant mes sneakers, je bayais au corneille pour lui répondre simplement que j'arrivais. Dans la voiture, les rues de Mystic Falls étaient presque vides. Le ronronnement du moteur de ma voiture retentissait partout. Une fois arrivée, je claquais ma portière en poussant la porte à l'arrière de l'entreprise. « Lukas ? Tu es là ? » demandais-je en marchant déjà dans les allés. L'entrepôt était plein, c'était le paroxysme de son travail à cette heure-là. En haut, au niveau des bureaux, je m'asseyais devant l'ordinateur et son serveur. « Qu'est ce qui s'est passé ? Quelqu'un a réussi à traverser mes défenses ? Aucune chance... » Je soupirais longuement alors que je sentais déjà plus ou moins, sa présence. Son odeur surtout... Je reconnaissais son parfum. « Je te sens, tu sais ? Tu ne peux plus me surprendre maintenant ! » Je ricanais sans me retourner pour autant. En pianotant sur l'ordinateur, je constatais quelques trucs étranges, qui relevaient de virus, infiltré directement dans les pare-feu pour les faire céder. « Hum... Tu as bien fait de m'appeler, tu as une cyberattaque ! Ce que je ne comprends pas c'est... Comment des virus sont arrivés dans mes lignes de pare-feu ? » Je me retournais vers lui, l'air suspicieux. « J'ai déjà dis de ne pas utiliser ce pc pour regarder des trucs glauques là ! » Je tentais de retenir mon rire mais rien à faire, j'explosais de rire. « Comment tu te sens, Lukas ? Ca fonctionne ici ? » Sans aucun tact, parce que j'étais comme ça, brute de pomme, franche, presque parfois irrespectueuse bien que je le voulais pas... Je n'avais pas ce sens du social que les autres avaient. Soit j'ignorais les autres soit je les considérais assez pour leurs parler. Ca pourrait paraître prétentieux dit comme ça mais être sociable, c'était un véritable effort pour moi. A vrai dire, je m'inquiétais pour lui, avec l'histoire de sa soeur... Comment ne pas l'être ?

Dans le bureau des hangars, je me concentrais au maximum sur mon écran et les lignes de code qui se présentaient à moi. Même s'il était très tôt dans la matin, j'aimais mon boulot, j'aimais mon métier parce qu'à mes yeux ca n'en était pas un, c'était une passion. Alors que l'entrepreneur se trouvait derrière moi, par dessus mon épaule, essayant probablement de comprendre ce que je faisais.  « Ne sois pas de si mauvaise humeur, c'est moi qui me suit levé en plein milieu de la nuit pour m'occuper de tes activités illégales ! » Remettant à Caesar ce qui était à Caesar. Je gloussais discrètement. Je savais que cela le rendait fou mais il devait me faire plus confiance. J'étais compétente, hautement compétente dans ce domaine. Il se rapprochait de moi, se penchant pour mieux comprendre et j'appréciais son intérêt. Il portait le même parfum. Exactement le même. Je me tournais vers lui, sans me rendre compte qu'il était aussi proche de ma tête. Face à lui, je lisais le désarroi face au langage informatique du chef d'entreprise. Je pouffais de rire, les mains sur le clavier, relevant mes manches. « Ne fais pas cette tête... T'inquiète pas, je m'en occupe ! » Je soufflais en regardant de nouveau l'écran et je commençais à tapoter quelques mots. Il se posait beaucoup de questions et c'était normal. A moi de le rassurer. « Lukas... Actuellement, je suis la meilleure hackeuse du monde. » Je haussais les épaules, sans prétention, une simple vérité. « Non seulement je peux savoir d'où ça vient, qui l'a fait mais je peux aussi de donner son adresse, son nom et ruiner son ordinateur ! » Dans un petit sourire satisfaisant, les bruits de mes doigts sur les touches résonnaient dans la salle et c'était à un rythme frénétique. J'étais plus rapide que celui qui essayait de s'introduire dans le système. je réécrivais toute les lignes qu'il essayait de modifier. Il était très loin d'avoir mes capacités. Je ne quittais pas ni mon clavier ni mon écran, mais je m'adressais quand même à lui. On dirait un lion bloqué dans un cage tant je sentais sa présence et sa tension. Je tentais alors de discuter avec lui de sa situation, j'étais ici pour l'unique raison qu'il m'avait eu par les sentiments. La cause qu'il défendait était une belle cause. Peu importait la manière pour y arriver... Je n'avais pas cette subtilité de justice. La justice ne se faisait plus par les instances mais bien par les autres et par nous-même. Alors quand il soulignait son inquiétude, je serrais les dents. Je refusais quelqu'un marque pas l'inquiétude le visage de Lukas. Je ne le savais pas pourquoi. Mais... C'était ainsi. « Fais-moi confiance, Lukas. Je vais les anéantir, ils seront incapable d'utiliser leur réseau informatique avant plusieurs semaines. » Personne ne s'en prenait aux entreprises que je protégeais. Personne. Je continuais d'écrire sur un écran, tandis que je commençais à allumer le second écran pour créer un cyberattaque contre eux. « Un grand verre de Bourbon ! Avec glaçon ! Et me fais pas une petite dose comme toi, faut que je tienne la nuit, enfin le matin... » Je continuais d'écrire les lignes de codes. « Je suis contente de voir que tu vas bien ! J'espère que tu arriveras à... » Prendre soin des gens qui te sont chers. «  Pas trop débordé ? »